A quoi mesure-t-on la puissance des réseaux pro-sionistes et le haut degré d’impunité dont jouit Israël d’une rive à l’autre de l’Atlantique, et en l’occurrence chez la perfide Albion ?

A l’opprobre qui s’est soudainement abattu sur Amena Khan, la blogueuse beauté voilée aux milliers de groupies, mise en pleine lumière par L’Oréal Paris dans sa publicité britannique pour des soins capillaires, à sa démission forcée qui s’en est suivie et à ses plates excuses publiques pour avoir commis un véritable crime de lèse-majesté : s’être autorisée à critiquer l’incritiquable politique colonialiste israélienne, à attaquer l’inattaquable Etat d’Apartheid, dans une série de tweets postés en 2014 et exhumés opportunément par la fachosphère du royaume de Sa Gracieuse Majesté.

Avant d’être marquée au fer rouge de l’antisémitisme, Amena Khan, poussée vers la sortie sans ménagement et bannie de chez L’Oréal, n’a eu d’autre choix que d’annoncer son départ en battant sa coulpe. « Je regrette profondément le contenu de mes tweets », a-t-elle écrit, poursuivant : « Défendre la diversité est l’une de mes passions, je ne discrimine personne. J’ai choisi de les supprimer car ils ne représentent pas le message d’harmonie que je représente ».

Mais fallait-il pour autant renier ses prises de position passées, certes téméraires et inaudibles dans la vaste hypocrisie ambiante, qualifiant Israël « d’Etat sinistre », condamnant le bain de sang dans Gaza en 2014, dénonçant ses violations massives du droit international à l’encontre des Palestiniens et épinglant l’Egypte pour avoir refusé d’ouvrir la frontière de Rafah ?

Il n’est pas sûr que L’Oréal, dont le porte-parole s’est empressé de donner des gages de réassurance à Israël, en déclarant au Jerusalem Post que le géant des cosmétiques approuvait la sage décision de Amena Khan (quelle mauvaise farce !!), le valait bien…

Source : oumma.com