Nous lisons dans le Saint-Coran : « J’en jure par celles qui se dérobent au regard, véloces dans leur gîte » (L’Enroulement, 15-16).

{فَلَا أُقْسِمُ بِالْخُنَّسِ الْجَوَارِ الْكُنَّسِ} [التكوير: 15، 16]

Dans ces deux versets, Dieu jure par ces éléments :

La question qui vient d’emblée à l’esprit est : en quoi consistent ces choses au juste ? Dans un premier temps, nous avons juste essayé de traduire ces versets en langue française. Cependant, le sens demeure confus.

Mais avant d’aller plus loin, il importe de mettre en évidence un point essentiel : quand Dieu jure par une chose dans le Coran, celle-ci doit attirer notre attention et nous faire réfléchir. Les serments de Dieu font toujours écho à une organisation cosmique exceptionnelle.

De même, il est important de garder à l’esprit que le verset mis en évidence vient confirmer une vérité incontestable : le Coran provient d’une source dont la véracité est absolue.

Revenons donc à notre question de départ, à quoi correspondent ces choses qui se dérobent au regard, citées dans ces versets ? Elles font forcément référence à une créature dont la puissance consiste à soustraire à la vue tout ce qui passe près d’elle.

Ce phénomène céleste est baptisé par les astrophysiciens : trou noir. Sa force gravitationnelle est si puissante qu’elle ne laisse aucune matière s’en échapper, pas même les photons qui composent la lumière.

Un trou noir est donc un corps céleste qui absorbe tout et n’émet rien. Ce phénomène est un vrai casse-tête pour les scientifiques spécialisés dans ce domaine. Tout le monde reconnaît son existence, mais personne ne connait sa structure ni son mode de fonctionnement.

Un trou noir est composé d’énergie pure, la forme la plus aboutie de la matière concentrée. La surface du trou noir est délimitée par l’horizon des évènements, une frontière aussi obscure qu’intrigante.

Après avoir cessé d’ingurgiter toute énergie se trouvant dans son champ de gravitation, un trou noir redevient une créature très paisible. Il affiche une stabilité exemplaire. Un trou noir est aussi doux qu’un agneau. Il ne provoque aucune vague ni la moindre secousse. Il reste immobile et aux aguets de la moindre particule qui s’aventure dans son domaine.

Les deux versets évoqués décrivent de manière extrêmement laconique ce que nous venons d’énoncer sur les trous noirs. Tout ce que la physique moderne nous apprend sur ce phénomène est qu’il se forme lors de l’explosion des étoiles en fin de vie. Sa masse, son volume, sa température, et toutes les mesures qui peuvent le décrire restent un mystère. Gloire au Créateur des étoiles et des phénomènes qui dépassent l’intelligible !

Le Coran utilise trois termes pour décrire ce phénomène cosmique : al-khunnas (invisible), al-jawârî (véloce) et al-kunnas (gîte). D’abord, l’observation d’un trou noir permet de dire qu’il fait tout disparaître et le rend invisible. Ensuite, sa vitesse d’exécution est supérieure à celle de la lumière. Enfin, l’endroit où se forme un trou noir est aussi stable qu’un abri servant à se reposer. La description coranique de cet objet céleste est de ce fait d’une précision exceptionnelle.