La scène est poignante et a tiré les larmes des yeux des habitants de Rubi, une localité de la province de Barcelone, venus nombreux rendre un ultime hommage au petit Xavi, 3 ans, mort à Las Ramblas, sous les roues de la fourgonnette meurtrière conduite par Younès Abouyaaqoub (abattu le 21 août par la police espagnole) : Javier Martinez, le père du petit garçon, touché par la détresse de Dris Salymar, l’imam en pleurs de sa commune, l’a enlacé pour le réconforter.

C’est au sortir de la mairie, jeudi 24 août, soit une semaine jour pour jour après le drame, devant une assistance bouleversée par l’adieu déchirant à la petite victime de Barcelone, incarnation de l’innocence absolue, que les deux hommes, très affectés, sont tombés dans les bras l’un de l’autre, sous des applaudissements empreints d’émotion.

« Vivre sans peur est le seul moyen d’affronter la douleur et la terreur face à la fragilité de la vie », a déclaré ce père frappé par un deuil cruel avec une dignité admirable. « La mort de mon fils doit servir à quelque chose », a-t-il insisté, avant de se diriger vers les enfants de la communauté musulmane de Rubi pour les embrasser.

De son côté, la maire de Barcelone, Ada Colau, a salué sur Twitter ce magnifique signe d’unité au-delà des souffrances éprouvées des deux côtés, par un papa douloureusement éprouvé et un imam accablé devant les conséquences tragiques du grave dévoiement de l’islam.

« Que l’amour, l’intelligence et la résistance de cette accolade nous servent toujours d’exemple et nous guident », a écrit le premier magistrat de la capitale endeuillée de la Catalogne (voir tweet ci-dessous).

Source: oumma.com