Un drame relance les inquiétudes sur la pratique de l’excision en Egypte. Une fillette de 13 ans est décédée au cours de son excision dans le gouvernorat de Daqahliya, au nord-est du Caire, rapporte le site d’information saoudien Al-arabiya.


«Nous avons laissé notre fille avec le médecin et l’infirmière. 15 minutes plus tard, l’infirmière a placé ma fille dans une salle voisine, avec les trois autres fillettes que le docteur avait excisées», a confié le père de la jeune fille, Mohammed Ibrahim.
«J’ai attendu une demi-heure et espéré que ma fille se réveille, malheureusement, contrairement aux autres filles, elle n’a pas ouvert les yeux», a-t-il ajouté.
Victime de l’excision
La victime, Suhair al-Bata’a (Photo : Egypt Independent)
Le médecin a rapidement été convoqué et une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de la mort de la jeune fille. Des organisations comme l’Unicef ont, une nouvelle fois, condamné la pratique des mutilations génitales en Egypte. Pour l’organisation, rien ne justifie que des millions de jeunes filles se fassent mutiler : ni la religion, ni la santé.
Si depuis 1996 les mutilations génitales féminines sont interdites par la loi, elle demeurent une pratique courante dans une large partie de la société, même dans les classes aisées urbaines. L’opération est généralement pratiquée sur des filles âgées de 9 à 12 ans.