Alors que tous les yeux sont rivés vers Washington et son maître des lieux, l’irresponsable Donald Trump, démangé par l’envie de jouer les fossoyeurs du processus de paix entre Israël et la Palestine que son proche allié, l’ultrasioniste Netanyahou, s’acharne à torpiller, un coup de semonce a retenti hier depuis Ankara à la perspective de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu, lourde de conséquences.

Véritable casus belli aux effets dévastateurs dans une région en proie au colonialisme forcené et aux offensives meurtrières de l’ultrasionisme, le déménagement de l’ambassade américaine à Jérusalem serait une « ligne rouge pour les musulmans » a tonné le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à l’adresse de son homologue américain.

« Monsieur Trump, Jérusalem est une ligne rouge pour les musulmans », a lancé l’homme fort d’Ankara, en évoquant une possible rupture diplomatique avec Israël si Donald Trump se muait en faiseur de guerre.

« Nous allons mener cette lutte jusqu’au bout avec détermination. Et cela pourrait aller jusqu’à la rupture de nos relations diplomatiques avec Israël », a-t-il averti avec fermeté, lors de son allocution devant le groupe parlementaire du parti islamo-conservateur au pouvoir, l’AKP.

« En tant que président en exercice de l’OCI (Organisation de la coopération islamique), nous allons suivre cette question jusqu’au bout. Si une telle décision est prise, nous réunirons sous 5 ou 10 jours un sommet des leaders de l’OCI à Istanbul (…) Nous mettrons en mouvement tout le monde musulman lors de ce sommet », a renchéri Recep Erdogan, après avoir tiré la sonnette d’alarme sur la « grande catastrophe » que constituerait le changement de statut de la ville sainte.

Le 16 décembre dernier, le secrétaire général de l’OLP, Saeb Erekat, avait alerté sur les conséquences calamiteuses du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, qui anéantiraient toute perspective de paix avec Israël. « La question du statut définitif de Jérusalem est une question à négocier entre Israël et les Palestiniens», avait-t-il martelé, avant d’adresser une sérieuse mise en garde à Washington : «Si vous deviez prendre ces mesures de déménagement de l’ambassade et annexer les colonies en Cisjordanie, vous enverriez alors cette région à plus de chaos, d’anarchie et d’extrémisme.»

Source : oumma.com