Dans un match de foot en Algérie, des supporteurs ont déployé une banderole contre le roi Salman d’Arabie Saoudite et du président américain Trump.

Sur la banderole, on voit les photos du roi saoudien et du président américain avec le message : « Two faces of the same coin » (les deux faces d’une même pièce) et « AlQuds nous appartient ».
L’ambassadeur d’Arabie Saoudite à Alger, Samy Ben Abdallah Salih, a menacé de «riposter» au déploiement, lors d’un match de football en Algérie, d’une caricature représentant un portrait composé de deux visages collés l’un à l’autre : celui du roi saoudien Salman Ben Abdelaziz et celui du président américain, Donald Trump. Les spectateurs exprimaient à leur manière leur indignation et leur colère à la fois contre la décision de Trump de transférer l’ambassade de son pays à El-Qods pour en faire la capitale d’Israël et contre la compromission avérée du régime saoudien dans cette affaire.
La sortie diplomatique surprenante de la chancellerie saoudienne risque d’envenimer les relations entre les deux pays après une longue période de froid durant laquelle l’Algérie a préféré adopter une sorte de «distanciation» par rapport aux initiatives politiques en série que Riyad a pu imposer à la Ligue arabe (guerre contre le Yémen, classement du Hezbollah et du Hamas comme organisations terroristes, isolement du Qatar, et, plus récemment, la mise au pas du gouvernement libanais et l’appel à l’union contre l’Iran).

Cette réaction intempestive trahit une situation de grand embarras dans laquelle se retrouve le régime saoudien depuis l’annonce de la funeste décision de Donald Trump. Acculés, les dignitaires saoudiens sont montrés du doigt pour le rôle actif, jamais démenti, qu’ils ont joué au cours de ces derniers mois dans le processus de normalisation avec Israël.