En Islam la patience est considérée comme une des plus grandes vertus.
« Celui qui persévère Allah lui donne la patience. Et aucun homme n’a reçu de meilleur et de plus large don que la patience. » [Rapporté par Al-Bukhârî].


Allah soubhanou wa ta’ala demande à chaque musulman de faire preuve d patience pour espérer une récompense à la hauteur de son épreuve.

« L’homme a été créé prompt dans sa nature. Je vous montrerai Mes signes [la réalisation de Mes menaces]. Ne me hâtez donc pas. » (Coran, 21/37).
« Ô les croyants! Cherchez secours dans l’endurance et la Ṣalāt. Car Allah est avec ceux qui sont endurants. » (Coran, 2/153).
« Certes vous serez éprouvés dans vos biens et vos personnes; et certes vous entendrez de la part de ceux à qui le Livre a été donné avant vous, et de la part des Associateurs, beaucoup de propos désagréables. Mais si vous êtes endurants et pieux… voilà bien la meilleure résolution à prendre. » (Coran, 3/186).
« Moïse dit à son peuple: «Demandez aide auprès d’Allah et soyez patients, car la terre appartient à Allah. Il en fait héritier qui Il veut parmi Ses serviteurs. Et la fin (heureuse) sera aux pieux».Mais la patience ne peut pas rester seulement théorique mais elle doit comporter une dimension pratique indispensable à sa peine réalisation. » (Coran, 7/128).

Voici les cinq types de patience auquel le musulman fait face tout le long de sa vie:

– Al wâjib (l’obligatoire)
Elle englobe la patience dans les choses ou actions interdites.
Elle se rapporte aussi à la patience dans les aléas incontrôlables de la vie comme la pauvreté ou la maladie.

– Al mandûb (la patience encouragée)
Il s’agit de l’abstinence dans les choses détestables
(makrûh) ou dans le fait de s’abstenir de se venger en cas d’injustice.
Elle comporte aussi la patience dans l’exécution des actes d’adoration non obligatoires mais aimé par Allah (mustahabb)

– Al mahdhûr (la patience interdite)
Voici une forme de patience que le croyant doit éviter de pratiquer comme le fait de se priver d’alimentation et de boisson si cela entraîne la mort.
Cette patience interdit la mendicité ou le combat.

– Al makrûh (la patience détestable)
La patience dans l’abstinence des besoins naturels (nourriture, boisson, relations conjugales) à la mesure des conséquences négatives que ce type de patience aura sur une personne.

– Al mubâh (la patience permise)
La patience dans l’abstinence des actes autorisés.