Le site d’informations Goud publiait, dans sa rubrique parodique « Akhbar Tanz » (traduisible par « Informations mensongères »), que « le mufti d’Arabie Saoudite a autorisé les maris à manger leurs épouses, en cas de famine ». Le ton léger de l’article, ses fréquentes digressions, les événements imaginaires qu’il évoque, laissent clairement voir qu’il s’agit d’une blague. Et pourtant…

Quelques jours plus tard des médias algériens, tunisiens et égyptiens ont relayé à qui mieux mieux la fatwa, suscitant une forte interaction sur les réseaux sociaux. Dernier en date, le quotidien à fort tirage Al-Quds-Al-Arabi a repris la fatwa dans son édition du mercredi 8 avril, en mentionnant « la polémique que la fatwa a suscité sur les réseaux sociaux », ainsi que « la forte indignation des internautes saoudiens ».

Au final, ce n’est pas moins que le cabinet du mufti d’Arabie Saoudite qui a publié un démenti de l’information, diffusée, selon lui, par « ceux qui veulent nuire à l’image de l’Islam, qui a donné sa dignité à l’homme et à la femme, sans distinction ». Le démenti a été repris par plusieurs médias internationaux, dont Al-Arabiya.